19 juin 2013
Un appel International de l’ITUC (Confédération Internationale des Syndicats) pour soutenir le mouvement de protestation en Turquieles 21 et 22 Juin. Des manifestations sont prévues dans plusieurs pays devant les usines de gaz poivre (utilisé par la police, Ndlr) ainsi que les ambassades et consulats de Turquie.
Des lettres de protestations seront remises avec les revendications suivantes : L’arrêt de la répression et des attaques contre les manifestations pacifiques. La production de solutions face aux demandes des protestants. Le licenciement et le jugement des personnes responsables des décès de Mehmet Ayvalıtaş, Abdullah Cömert, Ethem Sarısülük et Mustafa Sarı. La restitution du droit au (...)
, 17 juin 2013
Après des jours d’hésitation et de négociation, le gouvernement a finalement décidé d’évacuer la Commune de Taksim, là où des milliers de gens campent dans le parc Gezi et que des dizaines de milliers d’autres ont visité tous les soirs. La police a attaqué le parc Gezi samedi soir (15 Juin). Après l’avoir fait évacuer à l’aide de gaz lacrymogènes et, grande nouveauté, de canons à eau dans laquelle celle-ci est apparemment mélangée à un type particulier de produits chimiques, car elle brûle la peau de tous ceux qu’elle touche, la police a rasé les tentes, l’infirmerie, les cuisines et la bibliothèque qui y avaient été installées.
Mais l’écrasement d’un foyer de résistance a entraîné l’éruption d’un millier (...)
7 juin 2013
Au Gouvernement de la République de Turquie et à l’opinion publique. Les citoyens ont exprimé leur indignation démocratique sur la place Taksim à Istanbul et dans tout le pays contre l’insensibilité du gouvernement à l’égard de l’inquiétude du public concernant la destruction de facto du parc Gezi qui a eu lieu le 27 mai vers 10 heures.
Nous partageons la douleur des familles d’Abdullah Comert et de Mehmet Ayvalitas et nous tenons à exprimer nos souhaits de prompt rétablissement aux milliers de citoyens blessés.
Malheureusement, le gouvernement persiste dans ses politiques violentes, répressives et d’interdiction face à la volonté de la population d’exprimer ses revendications fondées sur les droits (...)
, 5 juin 2013
Le 1er Mai 2013, la police a fait pleuvoir des tonnes de gaz lacrymogène sur des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes dans les différents quartiers d’Istanbul, afin de les empêcher de s’approcher de la place Taksim. Le gouvernement avait décidé que cette place, lieu traditionnel des célébrations du 1er Mai mais aussi de quantité d’actions politiques quotidienne, petites et grandes, devait être fermée aux manifestations pendant toute cette année, et cela parce que des travaux d’aménagement devaient être réalisés sur une grande échelle, impliquant le creusement d’énormes puits dangereux pour les foules de promeneurs. Au cours d’une prestation particulièrement ridicule, le gouverneur d’Istanbul a (...)
3 juin 2013
Istanbul est devenue un champ de bataille envahi par les gaz lacrymogènes. La police a - sans aucun doute possible à la demande du Premier ministre Tayyip Erdogan et son gouvernement AKP - attaqué les manifestants dans le centre de la ville, près de la place Taksim, pendant cinq jours consécutifs. En soi, cela n’a rien d’une nouveauté : la police turque est célèbre pour sa brutalité dans le traitement des manifestations indésirables aux yeux du gouvernement. Il y a à peine un mois, le 1er Mai, elle a dispersé, sans ménagement et à coup de gaz lacrymogène, un rassemblement de milliers de travailleurs et de syndicalistes. Donc, en soi, il n’y a rien de nouveau sur le front de la police. Cette fois, la (...)
1er juin 2013
Quelque chose d’incroyable s’est passé en Turquie cette nuit. Tout a commencé avec une petite manifestation dans le parc Gezi contre son projet de démolition afin de construire un centre commercial à sa place. Ce parc se trouve dans le centre du quartier historique d’Istanbul, sur la place Taksim.
Cette place est aussi un symbole du mouvement ouvrier turc et, chaque année, au Premier mai, des confrontations entre la police et les manifestants se déroulent sur cette place. C’est un endroit important que nous voulons récupérer alors que les manifestations sont interdites dans ce parc. Défendre celui-ci est un enjeu considérable car nous ne pouvons pas accepter qu’il soit transformé en centre (...)
15 mai 2013
Après plus de 30 ans de lutte armée, le PKK mène actuellement des négociations de paix avec le gouvernement turc. Pour Serdar Damar, c’est le résultat de la force du mouvement kurde contre l’Etat turc.
Le 21 mars dernier, le président du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, a annoncé la fin de la lutte armée initiée en 1984 contre l’Etat turc. Sa déclaration a été lue devant plus d’un million de personnes lors des célébrations du Newroz, le nouvel an kurde, dans la ville de Diyarbakir.
Cette déclaration d’Ocalan marque ainsi le début d’une nouvelle ère : la transition de la résistance armée à la lutte politique pour l’égalité et la liberté. Selon Ocalan, les Kurdes doivent vivre sur (...)
, 6 décembre 2012
Pendant que la guerre faisait rage en Irak, nous sommes allés rencontrer la guérilla du PKK (le Parti des Travailleurs du Kurdistan) dans la montagne de Qandil, au nord de l’Irak à la frontière turque et iranienne.
C’était la période où la Turquie voulait devenir membre de l’Union européenne et où il y avait un petit dégel entre l’Etat turc et sa population kurde (25% des habitants en Turquie sont Kurdes). Beaucoup espéraient que ce dégel devienne un jour le printemps de Diyarbakir. Ces derniers temps, la répression a repris : militant(e)s, journalistes, politiciens, écrivains kurdes ou pro-kurdes sont jetés en (...)
12 novembre 2012
Le 3 novembre dernier a été rendu public un appel (*) signé par plusieurs centaines de personnalités européennes et nord américaines en solidarité avec les milliers de prisonniers et prisonnières kurdes qui mènent depuis le 2 septembre une grève de la faim dans les prisons turques.
Parmi les signataires, on trouve l’anthropologue Michael Taussig, de l’Université de Columbia, la féministe nord américaine Judith Butler, professeure à l’Université de Berkeley en Californie, ou encore le célèbre linguiste Noam Chomsky. Dans ce document, on rend responsables le Président turc, le Chef du gouvernement, Tayip Erdogan, et le Ministre de la Justice, des conséquences dramatiques que leur attitude intransigeante face (...)
10 octobre 2012
La mort déborde de Syrie. Le nombre des victimes à l’intérieur de ses frontières approche des 30.000 morts. Au cours de ces derniers mois, la Parque a escaladé les frontières avec le Liban, menaçant, comme l’a signalé le Premier ministre libanais Miquati, de « noyer » le pays dans un torrent de sang provenant de l’Etat voisin. La Turquie n’a pas non plus été épargnée par l’escalade de la violence.
Les forces du gouvernement syrien ont attaqué les camps de réfugiés syriens en Turquie et, avant-hier, une attaque au mortier contre la ville turque de Akcakale a tué au moins cinq personnes et blessé huit autres. Ce sont des chiffres minuscules comparés au nombre de victimes en Syrie et avec celui des Kurdes tués (...)