25 février 2013
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dument mandaté par l’ensemble des chefs de tribus, de fractions, de villages, des chefs coutumiers et religieux représentant l’ensemble des populations de l’Azawad, toute régions confondues (Gao, Kidal Tombouctou), informe l’opinion nationale et internationale qu’il a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre les autorités de transitions et le commandement militaire du Mali.
Des poursuites pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" ont été déposées auprès de la CPI contre Monsieur Dioncounda Traoré, Président intérimaire du Mali, en tant que premier responsable de la République du Mali, ainsi que contre (...)
, , 13 février 2013
Les interventions militaires occidentales se sont multipliées. En Afghanistan, en Irak, en Libye, le même prétexte a toujours été avancé : protéger la « civilisation », les femmes, la démocratie contre la barbarie. On a vu le résultat : des centaines de milliers de victimes « collatérales » (en grande majorité des civils), des sociétés désintégrées, des intégristes légitimés et armés. Et c’est le chaos produit par l’intervention impérialiste en Libye qui produit aujourd’hui le chaos au Mali ou dans le Sahara algérien.
-- La Françafrique est plus que jamais une réalité. L’armée française qui intervient est celle qui a soutenu le génocide rwandais. Les armées africaines qui interviennent ont installé des dictatures par (...)
30 janvier 2013
Le 12 octobre 2012, le Conseil de Sécurité de l’ONU votait à l’unanimité une résolution rédigée par la France demandant au gouvernement malien d’élaborer un plan de mission militaire afin de rétablir le contrôle sur le nord du Mali, une zone du Sahara plus grande que la France. Connu comme l’Azawad par la population touareg locale, le nord du Mali s’est retrouvé sous le contrôle des extrémistes islamiques après une révolte touareg au début de l’année. Pendant plusieurs mois, les médias internationaux ont parlé du nord du Mali comme « l’Afghanistan d’Afrique », appelant à une intervention militaire internationale sans cesse plus inexorable.
Tandis que les médias ont abondamment couverts et décrits le cours des (...)
30 janvier 2013
Comme le dénonce un appel lancé par des femmes maliennes, la situation dramatique du Mali doit ouvrir les yeux sur une réalité terrible qui se vérifie dans d’autres pays en conflit : les violences faites aux femmes sont instrumentalisées pour justifier l’ingérence et les guerres de convoitise des richesses de leurs pays.
Nous condamnons sans réserve les violations des droits humains par les groupes armés qui contrôlent la partie Nord du Mali. Nous sommes aux côtés des femmes et de toutes les victimes d’abus. Nous dénonçons également l’intervention militaire que mène la France depuis le 10 janvier 2013. L’État Français mène une guerre au Nord du Mali, non pas pour défendre la démocratie et garantir le (...)
, 20 janvier 2013
L’intervention annoncée de l’impérialisme français au Mali a donc commencé le 11 janvier dernier. Elle a peu de choses à voir avec la protection des populations malienne et poursuit plutôt l’objectif de réaffirmer le rôle de la France en tant que gendarme régional d’une zone sensible pour les intérêts de ses grandes entreprises. On ne peut que condamner également l’implication militaire belge dans cette guerre, décidée par ailleurs sans débat au Parlement. Nous publions ci-dessous une analyse de Paul Martial sur les responsabilités de l’impérialisme français – véritable « pompier-pyromane » dans la crise malienne ainsi qu’une dénonciation vigoureuse par Mohamed Belaali du rôle sinistre joué, aujourd’hui comme (...)
16 janvier 2013
C’est finalement le 10 janvier 2013 que la France est entrée en guerre au Mali. La communication du gouvernement français, reprise sans questionnement par les principaux médias, tend aujourd’hui à légitimer par tous les moyens et tous les arguments cette nouvelle intervention militaire française sur le sol africain et son rôle de "gendarme de l’Afrique". Pour Survie, association qui dénonce depuis longtemps l’ingérence et la domination de la France envers ses anciennes colonies africaines, il est important de rappeler quelques éléments de contexte et d’analyse critique sur cette intervention française, sans minimiser l’ampleur de la crise que connait le Mali.
La menace que font peser ces groupes armés (...)
, 18 novembre 2012
L’adoption de la résolution 2071 par les Nations Unies le 12 octobre vient confirmer la crainte existante depuis le printemps dernier : nous sommes à la veille d’une nouvelle intervention internationale, cette fois ci dans la région de l’Azawad, un territoire au nord du Mali qui correspond à la frange désertique du Sahara.
Cette décision est présentée comme nécessaire et inévitable pour mettre fin à la présence de groupes djihadistes qui, en utilisant l’Azawad comme base, opèrent dans différentes zones du Sahel, de la Mauritanie jusqu’au Niger. Cependant, l’opération est beaucoup plus complexe qu’on le dit puisqu’on omet de signaler l’existence d’un conflit qui plonge ses racines à l’époque de (...)