12 décembre 2012
Il ne fait aucun doute que les protestations de novembre en Jordanie sont sans précédent. Il s’agit d’une nouveauté en termes de participation collective, de slogans explicites contre le roi et contre la monarchie hachémite et où, dans certaines manifestations, on a y compris revendiqué l’instauration d’une république en Jordanie. S’il est clair que tout cela constitue clairement un tournant dans le développement des mouvements d’opposition en Jordanie, le régime est malgré tout parvenu avec succès à absorber l’impact de ces protestations et il ne tombera pas dans un avenir prévisible.
Le roi Abdallah II : faible et vulnérable
A la différence de son père, le puissant et politiquement intelligent roi (...)
4 octobre 2012
Bien qu’il puisse sembler que la Jordanie n’ait pas été touchée par les révoltes arabes, c’est dès le mois de janvier 2011 que les Jordaniens sont sortis dans les rues pour les mêmes raisons que les Tunisiens et les Egyptiens : protester contre la situation économique et la privatisation des richesses publiques ; exiger la démission du Premier ministre et de son cabinet et revendiquer une réforme politique et la fin de la corruption des élites.
Les protestations continuent encore aujourd’hui, avec des marches qui se déroulent presque toutes les semaines et qui rassemblent les groupes d’opposition traditionnels comme les Frères Musulmans et la gauche, ainsi que les « nouveaux mouvements populaires » (...)