Écologie

  • Saint-Valentin : Roses et épines

    Esther Vivas 14 février 2014

    L’amour est devenu un objet de marketing. La Saint-Valentin, le « jour des amoureux », en est le meilleur exemple. Tout est bon pour faire du commerce et mettre un prix sur ce que nous ressentons. Une rose rouge serait la sublime expression de l’amour, transformé en marchandise. Des millions de roses sont ainsi vendues le jour de la Saint-Valentin. Mais d’où viennent-elles ? Comment ont-elles été cultivées ? Par qui ?
    La majeure partie de ces roses viennent du Kenya, d’Ethiopie, de Colombie et d’Equateur, qui sont les plus grands exportateurs vers l’Union européenne. Leur origine a fort peu de choses à voir avec l’image idyllique qu’elles cherchent à incarner. Le travail précaire, les conditions (...)

  • Grèce : Une transition énergétique… à l’envers

    Yorgos Mitralias 10 février 2014

    Quel pourrait être le rapport de la transition énergétique à la crise actuelle de la dette et aux politiques d’austérité draconienne qui en résultent un peu partout en Europe ? Ou en d’autres termes, comment se présente la transition énergétique non pas en théorie, mais en pratique dans cette Europe balayée par la crise ?
    Ce n’est pas seulement parce que je suis Grec que je vais illustrer cette problématique en me basant sur l’expérience concrète de mon pays. Si on va parler de l’exemple grec c’est surtout parce que la Grèce a été choisie par ceux d’en haut pour devenir le laboratoire des politiques néolibérales et de leurs conséquences sociales et aussi environnementales. En somme, parce que ce qui se passe (...)

  • Coca-Cola est comme ça

    Esther Vivas 25 janvier 2014

    « Merci de partager du bonheur » nous dit la dernière publicité de Coca-Cola. Mais en regardant les choses de plus près, il semble bien que Coca-Cola ne partage que très peu ce bonheur. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les travailleurs des usines que la multinationale veut fermer dans l’Etat espagnol, ou les syndicalistes persécutés – et y compris kidnappés et torturés – en Colombie, en Turquie, au Pakistan, en Russie, au Nicaragua ou les communautés de l’Inde qui sont restées sans sources d’eau après le passage de la compagnie. Sans parler de la pauvre qualité de ses ingrédients et de leur impact sur notre santé.
    Selon les chiffres de l’entreprise, chaque seconde on consomme 18.500 canettes ou (...)

  • Argentine : Leçons de la défaite de Monsanto à Córdoba

    Raúl Zibechi 21 janvier 2014

    Les multinationales ne peuvent être vaincues que s’il existe un puissant mouvement social, soutenu par une partie significative de la population. Un tribunal provincial de Córdoba a jugé que Monsanto devait arrêter la construction de son usine de traitement de semences de maïs transgénique à Malvinas Argentinas, donnant ainsi raison à la plainte déposée par les voisins de la zone qui campent depuis trois mois à l’entrée du chantier.
    La mobilisation a été impulsée par de petits groupes ; les « Mères de Ituzaingó », l’Assemblée « Malvinas Lutte pour la Vie » et par de simples individus. Elle a eu la vertu de s’inscrire dans la durée en dépit des menaces du gouvernement provincial et du syndicat de la (...)

  • Pakistan : les conséquences du changement climatique pour les femmes des campagnes

    Tahir Hasnain 15 janvier 2014

    Parmi les pays les plus touchés par le changement climatique, le Pakistan est le plus vulnérable parce qu’il connaît déjà les effets d’un intense changement climatique dans tous ses écosystèmes, comme les glaciers, la haute montagne, les jungles tropicales, les berges fluviales, les déserts et les habitats côtiers. De ce fait, et au regard des problèmes sociaux, écologiques et économiques croissants qui bouleversent le pays, le changement climatique y suscite ces derniers temps de sérieuses inquiétudes.
    Le changement climatique n’est pas neutre d’un point de vue de genre car ce sont les femmes qui doivent supporter en charge disproportionnée les conséquences de l’altération du climat. En effet, les (...)

  • « On ne peut pas sauver la planète sans penser à l’émancipation sociale ». Entretien avec Ulrich Brand

    Diego Sztulwark, Ulrich Brand, Verónica Gago 22 décembre 2013

    Ulrich Brand est un politologue et un économiste allemand qui promeut la nécessité d’une théorie critique pour aborder ce qu’il appelle la financiarisation de la nature, les dispositifs de gouvernance globale et les transformations de l’Etat. Dans cet entretien, il expose les fondements de sa vision et analyse la crise du capitalisme et les défis actuels du Sud. Entretien réalisé par Verónica Gago et Diego Sztulwark pour le quotidien argentin « Página 12 », le 23 avril 2012. (Avanti4.be)
    Comment se relie aujourd’hui la critique du développement et la question de la crise ?
    Ulrich Brand : Au Sommet de Copenhague de 2009 sur le changement climatique, on a formulé pour la première fois dans les (...)

  • Appel pour une conférence écosocialiste européenne (Genève, 24-26 janvier 2014)

    Réseau « Alternatives face aux défis écologiques » 15 décembre 2013

    La crise écologique, dont le changement climatique est l’expression la plus inquiétante, représente une menace sans précèdent pour l’humanité et l’environnement. A la racine de cette catastrophe écologique se trouve une civilisation – le capitalisme occidental – fondée sur l’accumulation illimitée du profit, le consumérisme et le fétichisme de la marchandise. La logique d’expansion sans bornes de ce système s’est révélée incompatible avec la protection de la nature.
    Nous pensons que les réponses avancées par le système capitaliste (capitalisme vert, développement durable, marché du carbone, énergie nucléaire, etc..,) sont inacceptables et ne sont pas à la hauteur de l’urgence écologique et sociale à laquelle (...)

  • Un menu avec des aliments kilométriques pour Noël

    Esther Vivas 11 décembre 2013

    Noël approche ainsi que les réveillons en famille ou avec des amis… Noël est une fête éminemment gastronomique. A côté des grands classiques culinaires, on trouve de plus en plus de plats comme les langoustes, la salade d’ananas et le foie gras, parmi d’autres. Mais d’où viennent ces aliments ? Combien de kilomètres ont-ils parcouru avant d’atterrir dans nos assiettes ? Comment ont-ils été élaborés ?
    Un rapport des Amis de la Terre indique que la distance moyenne que fait un aliment du champ à la table est de plus de 5.000 Km, avec tout ce que cela entraîne pour l’environnement. Si l’on tient compte du fait que certains de ces produits sont de proximité, cela signifie que d’autres viennent vraiment de très (...)

  • Débat : La diminution de la TVA sur l’énergie, une bonne idée ?

    David Dessers, Matthias Lievens 8 décembre 2013

    Après quelques tergiversations, le gouvernement a donc finalement décidé de réduite le taux de TVA sur l’électricité de 21 à 6% à partir d’avril 2014. Histoire de s’offrir à bon compte une image « sociale » à la veille d’élections cruciales, mais aussi, pour le PS, de satisfaire à la fois une revendication syndicale et de couper l’herbe sous le pied d’une revendication-phare d’un PTB en croissance dans les sondages. Telle qu’elle a été décidée par le gouvernement, la mesure est pourtant bien loin de correspondre aux attentes de ces organisations progressistes, la réduction se limite à l’électricité et le saut d’index en découlant neutralisera pratiquement son effet sur le pouvoir d’achat des salariés. En outre, (...)

  • Agence Internationale de l’Energie : le triste meilleur des mondes possibles

    Gerardo Honty 27 novembre 2013

    Comme chaque année à la même période, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) publie son rapport « Prospective Energétique Mondiale » (World Energy Outlook) avec ses projections d’avenir (1). Dans ce dernier rapport, l’horizon est situé sur l’année 2035.
    Le rapport intègre de manière centrale toutes les mesures que les gouvernements du monde ont annoncées en matière d’énergie et de mesures face au changement climatique. Autrement dit, c’est selon lui le meilleur des mondes possibles dans le contexte de l’ordre économique actuel. Dans ce monde à venir, le pétrole continuera à jaillir de manière croissante pour alimenter l’augmentation attendue de sa consommation, qui dépassera la barre des 100 millions de (...)