24 juin 2014
Beaucoup de Brésiliens n’acceptent pas que le gouvernement dépense plus de 11 milliards de dollars pour une Coupe du Monde alors qu’une grande partie de la population n’a pas accès aux services de base, comme la santé, l’éducation, le logement et le transport de qualité. Des milliers de familles ont été délogées de leur maison, 12 ouvriers sont morts dans la construction des stades, sans compter les innocents assassinés par la Police militaire dans la périphérie des grandes villes.
Tout ce qui concerne la FIFA n’est qu’un grand business capitaliste, au bénéfice des multinationales liées au sport, à l’alimentation (Jupiler, Coca-Cola), à la construction des stades,... La Coupe de la FIFA est pleine de (...)
16 juin 2014
Dans la Rome antique, les classes dominantes distribuaient du pain à la plèbe pour la tenir tranquille et lui offraient des jeux de cirque et des spectacles cruels de gladiateurs, de massacres collectifs ou de courses de chars, où les spectateurs pouvaient se défouler de leur haine réprimée. Ils soutenaient le char opposé à l’équipe de l’empereur, en s’opposant ainsi à lui mais d’une manière inoffensive. Celui qui offrait le spectacle gratuitement obtenait en échange popularité et prestige.
Le capitalisme actuel sait utiliser l’industrie du spectacle comme instrument pour la domination. Tel est le rôle en rien ingénu de l’industrie cinématographique et de la télévision étasuniennes, qui renforcent et (...)
, 12 juin 2014
Loin d’être une image apocalyptique avancée par un militant radical, cette réflexion a été faite par le ministre du Secrétariat Général de la Présidence, Gilberto Carvalho à l’issue d’une rencontre avec des mouvements sociaux à Rio de Janeiro le 29 mai dernier. Après avoir été interpellé et hué par des militants opposés à la Coupe du Monde, le ministre a déclaré accepter qu’une « partie de la société » pense ainsi, mais qu’il ne s’agit que d’« une petite avant-garde ». Tout en ajoutant que les critiques sont une « vague de pression qui explose » (« O Estado de São Paulo », 29/4/14).
Il y a au gouvernement une certaine inquiétude quant à ce qui peut arriver pendant le Mondial. Le niveau de rejet de cette rencontre (...)
10 juin 2014
Vous êtes nombreux à accompagner les mobilisations en cours au Brésil : les grèves et les manifestations des travailleurs et secteurs populaires exprimant leur indignation face à la Coupe du Monde, ses dépenses somptuaires et la corruption en faveur des intérêts des multinationales et de la FIFA.
Au même moment, des revendications concrètes rejoignent ces luttes, quant aux salaires, aux droits sociaux, au logement, à l’amélioration des services publics, contre la répression et la criminalisation des mouvements sociaux, etc.
Aujourd’hui, les Travailleurs du Métro de São Paulo sont en grève depuis le jeudi 5 juin. Ce sont près de 4 millions de passagers transportés quotidiennement par les Travailleurs du (...)
6 juin 2014
Le Brésil accueille la Coupe du monde de football en juillet 2014, puis les Jeunes olympiques en 2016, engloutissant des sommes colossales, alors que nombre de besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits. Pour les besoins du spectacle sportif, plus de 170.000 familles ont été jetées à la rue !
La Fédération internationale de football association (FIFA) et le Comité international olympique (CIO) ne connaissent que la logique du fric. La FIFA, le CIO et les États qui les soutiennent en les abreuvant de fonds publics méprisent les populations qui vivent dans les pays où ils organisent leurs spectacles : dépenses somptueuses, déplacements autoritaires de populations et répression (...)
6 mai 2014
Avec des frais s’élevant à environ 12 milliards de dollars, selon une estimation du Gouvernement brésilien, et dont une majorité sera affectée aux grands ouvrages de construction ainsi qu’à la rénovation des stades et des infrastructures, la Coupe du Monde de la FIFA exige d’importants investissements de ressources publiques.
Tout cela fait partie de l’agenda du sport de compétition, établi à l’échelle planétaire, et qui s’intègre dans la logique d’un modèle favorisant et priorisant les « méga-événements » et leurs implications : infrastructures immenses, production de matières premières, capital transnational. Un modèle qui encourage la marchandisation et la privatisation de l’espace public, des personnes et (...)
28 avril 2014
Dans quelques mois, le Brésil accueillera le Mondial de football. On estime qu’environ 3 millions de touristes, dont 600 000 étrangers, assisteront à cet événement et circuleront entre les 12 villes hôtes. Des fans du monde entier qui s’attendent à vivre la plus grandiose des Coupe du Monde, au pays du football. Mais les brésiliens partagent-ils cet enthousiasme ? Dans ce pays paradoxal, à la fois émergent, en pleine croissance économique, mais qui connaît également de grandes inégalités sociales et une pauvreté extrême, la colère gronde. En juin dernier, des millions de Brésiliens hurlaient leur mécontentement et leur opposition à ce Mondial dans les rues du pays entier. Leur slogan : « Copa para quem (...)
18 février 2014
Le IVe Congrès du PSOL (Parti socialisme et liberté, gauche anticapitaliste, NdT) qui s’est tenu à Luziânia a représenté un sérieux recul pour le parti, dans le sens de son affirmation en tant que projet pluriel, indépendant, socialiste, à la hauteur de la nouvelle conjoncture dans le pays et des défis de la réorganisation du mouvement de masse. La choix de la pré candidature du sénateur Randolfe Rodrigues à la présidence de la République ainsi que les fraudes et les intimidations opérées dans la reconnaissance des délégués élus aux plénières ont été les illustrations extrêmes du recul politique et moral qu’a connu le PSOL à ce congrès.
Ces faits constituent une profonde remise en question des décisions prises, (...)
, 2 décembre 2013
Le processus de fusion de différents courants de gauche, qui a donné naissance à la nouvelle organisation Insurgencia, a bénéficié d’une conjoncture particulièrement favorable de reprise des mobilisations sociales et de victoires de la population brésilienne (tarifs des transports non augmentés, abandon de la Loi anti-gay).
Les mobilisations populaires qui se sont propagées au Brésil ont exprimé une indignation contre le système établi, un désir de participation et de démocratie, une ferveur pour les droits et la justice. Elles ont mis en évidence que la vie sous le capitalisme est de plus en plus insupportable car elle signifie l’exploitation, l’oppression et la souffrance, mais aussi l’aliénation dans (...)
27 octobre 2013
La gestion du néolibéralisme par des régimes de centre gauche est un exerce incommode. La rhétorique gouvernementale s’obstine à peindre en rose le cadre d’un progrès social dans un contexte de développement économique. Mais la logique du modèle néolibéral finit par annuler les succès qui peuvent être engrangés. Le néolibéralisme n’est pas fait pour promouvoir le développement social.
Le mythe du « miracle économique » du Brésil a fait fureur ces dernières années. Son taux de croissance du PIB a dépassé la moyenne de l’Amérique latine et le développement des exportations lui a permis de maintenir une balance commerciale positive significative. En outre, l’augmentation des dépenses sociales lui a permis de réduire (...)