, 23 juin 2014
Le PTB/PVDA a réalisé une percée nationale aux élections du 25 mai mais celle-ci a été plus marquée en Wallonie (5,8%) et à Bruxelles (3,9%) qu’en Flandre (2,5%), ce qui explique que tous les nouveaux députés, tant fédéraux que régionaux, ont été élus en Wallonie et à Bruxelles. En particulier, Peter Mertens, président du Parti, rate de peu à 2000 voix près un siège à Anvers. Il obtient quand même 26.000 voix de préférence (131 députés élus au parlement fédéral ont reçu moins de voix que Peter Mertens !). Comment le PTB/PVDA vit-il cette situation ? Comment expliquer aussi les déclarations récentes de dirigeants du parti amorçant une prise de distance plus marquée avec Staline et le stalinisme ? Nous en avons discuté (...)
2 juin 2014
Si les résultats électoraux à l’échelle de la Belgique ne permettent pas déterminer de tendance écrasante (pour ou contre l’austérité, pour ou contre le nationalisme) , à l’échelle de la « gauche radicale » par contre, le constat est d’une clarté aveuglante : au soir de la bataille, il y a un grand vainqueur, quelques blessés légers et des morts en pagaille…
Les élections précédentes en 2010 avaient déjà été marquées par une situation contrastée régionalement. En Flandre, le PVDA avait fait 1,35% des voix, le LSP (PSL en Flandre) obtenant 0,20 et le CAP 0,16%. Du côté francophone, le PTB avait progressé jusqu’à 2,1%, malgré la concurrence d’un Front des Gauches, formé peu avant les élections par l’union de six plus (...)
28 mai 2014
La campagne est finie, les élections sont passées, la N-VA triomphe (pour le moment) mais la formation des majorités et des gouvernements pourrait bien ressembler à une nouvelle guerre de tranchées. Rayon de soleil à gauche dans un paysage fort nuageux : la percée électorale du PTB est peut-être un signe annonciateur d’un renouveau de la résistance sociale et politique.
Pendant des mois, tous les analystes l’ont dit et redit : "La clé du scrutin est en Flandre et le score de la N-VA sera déterminant". De ce point de vue au moins, les choses sont claires : la N-VA continue à progresser et elle accentue son leadership en Flandre. Elle va être en position de force - et même incontournable - dans la (...)
24 mai 2014
Vu l’indéniable expansion du PTB et son succès dans des cercles de plus en plus larges, il m’a paru intéressant de se pencher sur le fonctionnement interne de ce parti qui, bien qu’ayant été assoupli suite au 8e Congrès en 2008 reste empreint d’un centralisme fort peu démocratique et d’une méfiance envers des « perturbateurs » qui pourraient risquer de miner la ligne du parti . N’étant pas membre du PTB, cette analyse sera forcément vue de l’extérieur. De plus, s’il est certain que le fonctionnement pratique et réel d’une organisation ne correspond pas toujours exactement à ses règles écrites, il n’en reste pas moins vrai que les principes qui guident ces dernières donnent une indication de la nature et de (...)
23 mai 2014
Dans cette contribution au débat contradictoire que l’équipe d’Avanti a décidé de mener publiquement sur notre site, et après celles d’Ataulfo Riera et Jean Peltier, mon premier propos n’est pas de tenter d’expliquer... « Pourquoi j’appellerais à NE PAS voter pour le PTB » (ni encore moins je dissuaderais quiconque de le faire).
Pas plus que « Pourquoi j’appelle à voter (et « roule ») pour - VEGA », même si tel est bien mon choix personnel, que je défendrai en conclusion de ce texte. Car un tel choix est en dernière instance « subsidiaire », conjoncturel et tactique. Et peut (ou devrait pouvoir, car hélas j’en doute parfois) donc se discuter : pour ma part, je comprends et respecte parfaitement toutes celles (...)
17 mai 2014
Avec des sondages à 8% en Wallonie, 7% à Bruxelles et 4% en Flandre, il est clair que le PTB est en train de réaliser « la » percée de ces élections. Ce qui signifie que beaucoup de gens s’apprêtent à franchir le pas… y compris pas mal de militant-e-s de gauche qui n’avaient pas une sympathie débordante pour le PTB auparavant et pour qui ce sera « la première fois ». Dans le cas de ceux-ci, le fait que le PTB ait, pour la première fois, ouvert ses listes, non seulement à des candidats indépendants mais aussi à des organisations en tant que telles (le PC et la LCR) sous le nom de PTB-go ! est vu à raison - comme un changement très positif.
La transformation du PTB – du parti « marxiste-léniniste » pur et (...)
9 mai 2014
La campagne électorale des listes « PTB-go ! » semble cartonner et la dynamique est bien réelle. Si les sondages — qui créditent le PTB-go ! de 6 à 9% d’intentions de vote — ne sont pas vraiment des instruments d’évaluation fiables, ils indiquent néanmoins une nette progression. Les meetings du PTB-go ! sont en tous les cas bien remplis ; sa présence dans les médias est quasi quotidienne ; des dizaines de « personnalités » progressistes de tous bords soutiennent ses listes et le PTB percole (même si c’est souvent involontairement !) avec les divisions internes à la bureaucratie syndicale et parmi les militants par rapport aux liens étroits unissant les sommets de la FGTB et le PS.
Tout en ne niant pas (...)
16 décembre 2013
Étonnant. C’est ainsi qu’on pourrait décrire le retour de l’homme politique wallon Vincent Decroly. L’ancien parlementaire Écolo revient sur la scène politique après dix ans d’absence. Il va désormais participer à un nouveau mouvement politique appelé VEGA, pour Verts et à Gauche. Ou comment un ancien « chevalier blanc » se décrit maintenant comme rouge et vert…
En 2003, Vincent Decroly a quitté la Chambre. Il en avait assez. Alors qu’il avait participé à la création d’Écolo en 1983, il ne pouvait plus cautionner l’évolution de ce parti. En 1999, Écolo a fait partie du gouvernement arc-en-ciel et ce gouvernement ne lui convenait pas : trop néolibéral, trop fidèle à l’Union européenne, trop de cadeaux au (...)
1er décembre 2013
Alors que les « méga-élections » de 2014 approchent à grand pas, l’état et l’avenir de la gauche radicale et anticapitaliste en Belgique offrent une image contrastée entre, d’une part, une balkanisation poussée de petites formations anciennes (PC, LCR, PSL, LCT…) ou plus récentes (Vega, MG, Rassemblement R…) et, d’autre part, un PTB de plus en plus hégémonique et probablement en passe de réussir son pari d’obtenir un ou deux parlementaires. Le tout avec comme toile de fond une crise continue du capitalisme, de graves reculs sociaux savamment distillés et une passivité quasi-totale des sommets syndicaux face à une social-démocratie prête à jouer à nouveau la carte du « moindre mal » et du « barrage contre le (...)