, , , 15 novembre 2012
Les dirigeants israéliens n’ont jamais été punis pour les 1400 morts à Gaza pendant l’opération « Plomb Durci ». Du coup le blocus continue. Les bombardements aussi.
Le 12 novembre, cinq jeunes sportifs ont été tués sur un terrain de football. L’armée israélienne continue de pratiquer les exécutions extrajudiciaires. Elle se vante de représenter la « civilisation » dans la région et elle pratique ouvertement le terrorisme. Le 14 novembre, elle a assassiné Ahmad Jaabari qu’elle qualifie de « chef des opérations militaires du Hamas » alors que les tirs de roquettes sur Israël ont été revendiqués par un autre groupe, le Jihad islamique.
Pourquoi cette escalade ? Gaza est devenu pour le gouvernement israélien un laboratoire et le bouc émissaire pour toutes les situations où il a besoin de ressouder sa société à bon marché, ici comme en décembre 2008 avant des élections. On peut cogner impunément et sans risque sur Gaza, ça a été démontré.
Le gouvernement israélien exige des Palestiniens une « reprise des négociations sans conditions » (c’est-à-dire une capitulation) alors qu’il n’y a rien à négocier. La colonisation avance à marche forcée. Pour avoir déposé la candidature de la Palestine à l’ONU comme Etat non-membre, l’Autorité Palestinienne est menacée de destruction.
Le 18 septembre, le Parlement européen a voté l’ACAA qui autorise l’importation en Europe de tous les produits israéliens sans test ni procédure d’évaluation.
En France, François Hollande a publiquement renié ses engagements pré-électoraux sur la question Israël/Palestine. Hollande a reçu à Toulouse le terroriste Nétanyahou qui en a profité pour exhorter les Juifs français à faire leur « alyah ». Il accepte à présent la colonisation et exige des Palestiniens une capitulation sur leurs revendications. Il ne soutiendra pas (malgré sa promesse) la candidature palestinienne à l’ONU.
La Justice internationale juge les crimes commis en ex-Yougoslavie ou au Rwanda, mais elle n’a jamais inculpé les dirigeant-e-s israélien-ne-s pourtant tous coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. C’est pour cela qu’ils continuent. Les responsabilités de l’ONU, de l’Union Européenne et de la France sont immenses. Pour l’UJFP, c’est l’impunité et la complicité qui permettent la poursuite du sociocide commis contre la Palestine. L’UJFP appelle tou-te-s les citoyen-ne-s vivant en France à faire pression pour que la politique de complicité avec Nétanyahou cesse.
Pas de frappes sur Gaza !
Fin immédiate du blocus !
Sanctions pour les criminels de guerre !
Le Bureau National de l’Union Juive Française pour la Paix, le 14 novembre 2012
http://www.ujfp.org/spip.php?article2440
UPJB
Avec l’assassinat ciblé d’Ahmed Jabari, dirigeant du Hamas, le gouvernement Netanyahou a déclenché une nouvelle escalade guerrière contre les habitants de Gaza. Pourtant Ahmed Jabari, en négociation au Caire d’une trêve à long terme avec Israël, s’était engagé personnellement à faire cesser les attaques de roquettes. En exécutant froidement le dirigeant du Hamas, Israël non seulement étouffe dans l’oeuf toute possibilité d’un cessez-le-feu et d’un début de processus de paix négociés mais il a choisi de riposter une fois de plus par la force et par la l’escalade guerrière.
Ne nous y trompons pas, il s’agit là d’un calcul électoral cynique de la part de Netanyahou. N’ayant pas pu obtenir de soutien pour une guerre contre l’Iran, il mise maintenant sur le fait qu’une démonstration de force va lui faire gagner les élections prévues pour janvier. Et ce faisant il poursuit la stratégie du droit du plus fort et de l’état de guerre. Celle qui permet de continuer la politique de colonisation des territoires palestiniens et de maintenir le blocus sur Gaza. Malheureusement, ce ne sont pas ces attaques sanglantes de l’armée israélienne qui feront s’arrêter les tirs de projectiles vers des localités israéliennes, mais bien la levée du blocus illégal de Gaza qui désespère le million et demi de Palestiniens qui en sont les victimes depuis cinq ans. Ce ne sont pas ces démonstrations de force qui jetteront la base d’une entente et d’une paix durables avec les Palestiniens.
Nous attendons du gouvernement belge qu’il condamne fermement l’escalade israélienne sur Gaza et s’abstienne dans ce contexte d’envoyer une représentante en la personne de Monica De Coninck, Ministre de l’emploi, au concert de l’armée israélienne organisé à Anvers ce 18 novembre.
L’Union des Progressistes Juifs de Belgique
www.upjb.be
ABP
Après une semaine de violences durant laquelle quatre enfants ont été tués par l’armée israélienne et quatre soldats israéliens blessés, le 12 novembre les factions palestiniennes se sont mises d’accord pour un cessez-le-feu avec Israël. Le 14 novembre, alors que, de source israélienne Ahmed Jabari recevait le brouillon d’un accord de trêve de longue durée, l’armée israélienne l’assassine et entreprend des bombardements massifs sur la bande de Gaza : plus de 100 attaques aériennes faisant 15 morts et 150 blessés jusqu’à présent, en grande majorité des civils. C’est l’opération baptisée « Pillar of cloud » qui ressemble étrangement à celle de 2008, « Cast Lead ».
Comme en 2008/9, les élections israéliennes sont proches et Gaza sert les enjeux électoraux : Israël est en danger et le gouvernement mené par Netanyahu en est le sauveur musclé.
Il faut le redire, les attaques militaires indiscriminées sur une population civile sont interdites par le droit international humanitaire et la Commission d’enquête mise en place par les Nations-Unies suite à l’opération « Cast Lead » avait qualifié les actes d’Israël de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Sans qu’aucune sanction internationale ne soit appliquée à l’encontre des responsables. Cette impunité lui permet aujourd’hui de recommencer.
Les images qui nous viennent de Gaza et les messages que nous recevons démontrent à suffisance la violence indiscriminée de l’armée israélienne : personne n’est épargné ni les enfants, ni les femmes ni en général les civils. Le souvenir de l’attaque de 2008 est dans tous les esprits. Ce serait un crime de la part de nos gouvernements et de l’UE de rester muets et de ne pas intervenir. Le peuple palestinien ne demande pas qu’on pleure à posteriori sur son sort ou qu’on fasse de belles déclarations, il demande qu’on agisse.
Pour toutes ces raisons, l’Association belgo-palestinienne demande instamment à la Belgique de faire pression sur Israël, avec les autres Etats membres de l’Union européenne, afin qu’il mette un terme à son attaque massive de la bande de Gaza. Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et fasse respecter le droit international.
L’Association belgo-palestinienne appelle à se joindre au rassemblement de solidarité qui aura lieu demain - vendredi 16 novembre de 16h30 à 18h - sur les marches de la Bourse à Bruxelles !
Association belgo-palestinienne
http://www.association-belgo-palestinienne.be/
CNAPD
Le mercredi 14 novembre, avec la liquidation du chef de la branche armée du Hamas à Gaza, Israël commence une nouvelle opération militaire à Gaza, invoquant encore le « droit de se défendre ». L’Union européenne, le tout nouveau prix Nobel de la paix, s’est déclarée « très préoccupée », alors qu’elle continue jour après jour son rapprochement avec Israël. Combien de morts faudra-t-il avant que les États-Unis et l’UE, « défenseurs des droits de l’Homme », réagissent ? En attendant ce réveil, la CNAPD appelle les citoyens à user de tous les moyens non-violents à leur disposition : Osons le boycott !
Avigdor Lieberman, le Ministre israélien des Affaires étrangères, issu de l’extrême-droite, a encore récemment qualifié la demande de reconnaissance de la Palestine à l’ONU de « terrorisme politique » et de principal obstacle à la paix entre Israël et la Palestine. Outre l’absurdité de ce genre de discours, auquel apparemment certains donnent encore du crédit, quelle est cette « paix » dont il est question ? S’agit-il de l’imposition par la force d’un état de domination et de colonisation toujours plus poussée ? S’agit-il de l’usage constant de la violence comme politique d’État ? S’agit-il de l’acceptation des violations répétées et revendiquées du droit international ?
Le sacro-saint « droit d’Israël à se défendre » vient une nouvelle fois d’être revendiqué pour expliquer la violence coutumière et démesurée d’Israël à l’égard du peuple palestinien : 150 raids aériens meurtriers contre la population de Gaza en 3 jours. Plus de 20 morts et de 230 blessés. La nouvelle agression israélienne n’est rendue possible que par l’impunité dont jouit cet État auprès des chancelleries occidentales ; au premier rang desquelles figurent les États-Unis et l’Union européenne, qui prouvent une nouvelle fois l’inconsistance de leur discours de respect du droit international et des droits de l’Homme. Cette inconsistance se matérialise autour de nombreuses prises de position : Pourquoi la Commission européenne continue-t-elle de financer nombre de programmes de recherche avec des industries israéliennes d’armement ou des sociétés de « sécurité » ? Pourquoi le Parlement européen accepte-t-il de voter le Traité ACAA sur la conformité des produits industriels israéliens (dont des produits illégaux issus des colonies), marquant ainsi une étape importante en plus vers l’intégration d’Israël dans le marché commun européen ?
Ce décalage entre l’accueil fervent que les hommes et femmes politiques réservent à Israël dans nos pays et la violence intrinsèque de la politique israélienne, son irrespect continu et répété du droit international et du droit international humanitaire soulignent une nouvelle fois l’importance de la mobilisation citoyenne qui doit envoyer un message clair et sans compromis pour la paix, réelle et équilibrée, et le respect strict du droit international. La CNAPD appelle donc les citoyens à user de tous les moyens non-violents à notre disposition pour exercer la pression sur le Gouvernement israélien. La CNAPD appelle ainsi au boycott des produits israéliens, en se ralliant à la campagne initiée par l’ABP (association belgo-palestinienne), « Osons le boycott ».
Contre l’inaction et la complicité de nos dirigeants politiques, refusons de financer par notre consommation cette situation de conflit permanente. Par notre consommation, envoyons un message clair de soutien à la population palestinienne opprimée. Boycottons les produits israéliens pour marquer notre volonté d’une paix juste au Proche-Orient.
Carlos Crespo (Président de la CNAPD)
http://www.cnapd.be/Pour-la-paix-et-le-respect-du427.html