Echos du Forum Social Mondial à Tunis

Alberto Pradilla, CADTM, Chiraz Kefi, Esther Vivas, R.M 30 mars 2013

Le Forum Social Mondial se tient jusque ce samedi à Tunis et rassemble plusieurs milliers de participants individuels et des militants ou des représentants de plusieurs centaines d’organisations, de syndicats, d’ONG ou de mouvements sociaux de la planète. Nous reproduisons ci-dessous une série d’articles qui abordent différents aspects ou débats de cette édition du FSM. 

Forum Social Mondial : Miroir à facettes des défis du monde arabe

Alberto Pradilla

Le débarquement du Forum Social Mondial (FSM) en Tunisie avait l’objectif d’épauler à gauche les révolutions initiées en 2011. Le campus d’Al Manar, centre névralgique des stands et des débats offre l’image d’un miroir à facettes des défis et des difficultés que traversent la région. Un contexte qui se reflète également dans la composition des participants, avec une participation inédite des islamistes.

Un drapeau israélien transformé en tapis de sol et une gigantesque banderole palestinienne suspendue dans la place centrale du campus Al Manar accueillent les visiteurs du FSM 2013, inauguré ce mardi à Tunis. La lutte contre l’occupation et la défense des droits du peuple palestinien constituent l’un des axes centraux de la rencontre. C’est probablement la seule question sur laquelle tout le monde tombe d’accord.

Le passage de Porto Alegre à Tunis a modifié l’ADN des participants. Comme de juste, les révoltes arabes capitalisent une bonne partie des débats, mettent en évidence les acquis, les défis et aussi les positions divergentes, comme celles autour de la guerre en Syrie. Outre le soutien apporté, le Forum reflète avec précision les processus de changement qui secouent tout autant le pays hôte que ses voisins et cet aspect s’étend à la composition des participants qui reflètent l’image de sociétés en changement permanent, avec de fortes tensions internes et des éléments propres qui les différencient par rapport aux habitudes et aux schémas de pensée en vigueur dans d’autres partie du monde. C’est le cas, par exemple, avec la présence d’organisations islamistes, visibles dans toute la cité universitaire et qui y cohabitent avec les mouvements sociaux, les ONG ou les syndicats ayant une longue pratique de ce genre d’événement. Par contre, les Vénézuéliens ou les Boliviens sont, cette fois-ci, en minorité.

Le FSM a une dimension tellement gigantesque qu’il est impossible d’en avoir une vue d’ensemble. Des dizaines de conférences et de débats se succèdent à un rythme marathonien vu que la seule exigence pour y prendre part est d’être en accord avec les principes fondateurs de Porto Alegre. Pour cette même raison, on trouve presque de tout. Y compris des visions qui se contredisent et qui ont provoqué différents conflits.

La Syrie constitue la principale pierre d’achoppement. Hier, au même où différents représentants de l’opposition de gauche dans ce pays polémiquaient sans fin entre eux, un groupe de sympathisants de Bachar Al-Assad organisait une concentration au centre du campus. « Il s’agit d’une conspiration des Etats-Unis et du Qatar », proclamait Mohamed en agitant le drapeau rouge, blanc et noir du régime de Damas. Dans la conférence de l’opposition, c’est la question kurde qui était au centre du débat. Finalement, les représentants du Conseil Suprême du Kurdistan syrien et du Parti de l’Union Démocratique (PYD, pour ses sigles en anglais) se sont mis d’accord pour entreprendre des initiatives avec une série d’organisations communistes arabes de l’opposition après que ces dernières aient reconnues le droit à l’autodétermination du peuple kurde.

Mais les tensions ne sont pas seulement provoquées par la Syrie. Des dizaines d’activistes marocains ont profité de la proximité géographique pour venir à Tunis. Ils constituent l’un des groupes les plus nombreux. Et leur discours, qui mêle des revendications démocratiques avec une intention non dissimulée de discréditer les Sahraouis, a provoqué quelques moments tendus. « Assez de propagande et de mensonges au monde de la part du Front Polisario » est le slogan affiché par l’un des stands installés par des Marocains. Pour les défenseurs de la cause sahraouie, l’édition tunisienne du FSM constitue un challenge. « C’est la première fois que nous sommes ici et nous sommes confrontés à une opinion publique hostile parce que le Maroc tente de semer la confusion chez les gens ». Ce type de dynamique n’est pas une nouveauté au FSM. Mais, dans ce cas ci, les Sahraouis souffrent de l’handicap d’être dans un pays d’accueil peu réceptif à leurs demandes.

Veto de l’Algérie envers des activistes

Les intromissions des Etats affectent également le Forum. Ce mardi, un activiste kurde était arrêté à Bruxelles au moment où il se disposait à partir pour Tunis. Hier, ce fut le tour de deux autobus algériens, forcés de faire demi-tour quand ils se déplaçaient vers le Forum. « Ils ont voulu faire taire nos revendications démocratiques » se plaint Sabrina Zouani, militante des mouvements sociaux et qui est parvenue à passer la frontière juste avant que les autorités algériennes ne la ferment. Au même moment, une délégation officielle de ce pays visitait le FSM pour apporter son soutien. Une contradiction qui a provoqué la colère des compagnons de Zouani : « Ils veulent faire croire que tout va bien et cela est inacceptable ».

L’hétérogénéité permet que dans un même espace se retrouvent des organisations ouvertement révolutionnaires avec des ONG mercantilistes. La présence d’islamistes constitue une nouveauté. En partie parmi les forces qui soutiennent la Palestine et, de l’autre, en tant qu’acteurs ayant leur propre voix dans le mouvement. Dans l’édifice de la presse, un groupe de religieux occupe un local pour défendre l’utilisation du Niqab à l’université, une chose interdite pendant le régime de Ben Ali et qui l’est à nouveau aujourd’hui. « Les participants au Forum sont partisans de la liberté, c’est pourquoi nous leur demandons leur soutien » assure Nabi Wahbi, l’un des jeunes occupants et qui admet quelques tensions avec les éléments laïcs. On retrouve également des stands d’organisations caritatives islamiques. Certains ne voient pas cela d’un bon œil. D’autres, comme Mahdi, un jeune tunisien, défend leur présence : « Préférerions nous qu’ils ne soient pas là et ainsi les laisser en marge ? ».

Source :
http://www.naiz.info/es/actualidad/noticia/20130329/foro-social-mundial-un-espejo-disperso-de-los-retos-del-mundo-arabe
Traduction française pour Avanti4.be

La lutte contre le changement climatique prend son espace dans le Forum Social Mondial

Esther Vivas

Lutter pour l’environnement peut coûter cher. Nombreux ont été les assassinats et les disparitions d’activistes écologistes. Sombath Somphone, du Laos, est l’une de ces victimes. Pablo Solón, directeur de Focus on the Global South, l’a rappelé hier, lors de l’inauguration de l’ « Espace Climat » du Forum Social Mondial (FSM) qui se déroule en ce moment à Tunis.

Pour la première fois, une édition du FSM compte avec un espace spécifique et permanent pour analyser les causes et les impacts du changement climatique, échanger les expériences et débattre sur de nouvelles stratégies afin d’affronter la crise écologique actuelle. Il s’agit de l’ « Espace Climat », porté par près de 40 organisations écologistes du monde entier, comme La Via Campesina, Focus on the Global South, le Groupe ETC, Ecologistas en Acción, ou encore ATTAC France, parmi d’autres.

Le changement climatique est un élément central dans la crise systémique du capitalisme, il menace l’avenir de la vie sur la planète et met clairement en lumière l’incapacité du modèle actuel à le résoudre réellement. Face au changement climatique, les gouvernements, les institutions internationales et multinationales coïncident à appuyer à fond sur l’accélérateur et à parier sur une série de fausses solutions technologiques qui, au lieu de résoudre la crise, vont au contraire l’approfondir encore plus. Ils promeuvent également des solutions de marché pour se remplir les poches avec l’achat et la vente d’émissions de gaz à effet de serre. La nature devient ainsi une marchandise de plus, une source de profit masquée par une rhétorique verte sans contenu réel. Un vert qui ressemble à celui du dollar et non à celui de la nature.

Les organisateurs de l’« Espace Climat » n’y vont pas par quatre chemins car le temps joue contre nous et la planète : « Nous avons perdu trop de batailles importantes dans la lutte pour la justice climatique et il nous reste peu de temps pour éviter que la Terre Mère et l’humanité se précipitent dans le gouffre. Le changement climatique provoque déjà 400.000 décès par an. ». Mais ils soulignent aussi l’espérance et la nécessité de la mobilisation en affirmant que « nous avons besoin d’action si nous voulons changer l’avenir ».

Nous voyons aujourd’hui comment la crise économique aggrave encore plus la crise climatique, énergétique et alimentaire. Les mêmes qui ont spéculés avec les hypothèques « subprime » ; les fonds à risque, les compagnies d’assurance, etc., sont ceux qui accaparent aujourd’hui les terres et spéculent avec la nourriture. Tout est bon pour faire du profit : l’eau, les semences, la terre, les céréales. Comme l’affirmait Nnimmo Bassey de Oil Watch International à la clôture de l’inauguration de l’Espace Climat : « Il est temps d’intensifier les luttes et de créer des alliances ». Tel est également l’engagement ratifié par les nombreux assistants. Comme le dit la chanson : « Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! ».

De Tunis, 28/03/2013.
Source : http://blogs.publico.es/esther-vivas/2013/03/28/la-lucha-contra-el-cambio-climatico-toma-su-espacio-en-el-foro-social-mundial/
Traduction française : Ataulfo Riera

Forum social mondial - Dettes odieuses : Mobilisation syndicale pour l’audit citoyen

R.M

On paye ou on ne paye pas la dette ? Plusieurs associations et syndicats du monde entier ont répondu par un « non » catégorique, du moins pour les dettes odieuses, à déterminer par un audit citoyen. Et c’est dans l’objectif d’impulser une mobilisation internationale pour l’audit citoyen des dettes que ces associations ont tenu une réunion-débat, hier, au siège du Campus d’El Manar, à Tunis, dans le cadre du Forum social mondial.

Du Sénégal à la Belgique en passant par l’Espagne et la France, les syndicalistes ont démontré que le mécanisme de la dette, dans le système néolibéral, a profité aux barons de la finance qui poussent vers la « financiarisation de la société », selon le représentant de l’association Attac Espagne. Et ce au détriment de l’étendue et de l’ampleur des services sociaux assurés par les Etats.

Son compatriote, Miguel, syndicaliste basque, a rappelé le slogan scandé dans leurs actions en Espagne, « On ne doit pas, on ne paye pas », tel que traduit par l’interprète. Dans son pays, le plus grave, a-t-il estimé, est que la dette privée des banques espagnoles a été transformée en dettes publiques. Du coup, le gouvernement espagnol, a-t-il déploré, a procédé à des coupes budgétaires douloureuses pour financer les services de cette nouvelle dette. Et la dernière réforme de la Constitution espagnole prévoit que le paiement de la dette soit prioritaire à d’autres dépenses, notamment sociales. « On trouve l’argent pour des choses et pas pour d’autres », s’exclame-t-il.

La représentante d’un syndicat français, le plus représentatif dans le secteur des finances et de la fiscalité, a fait, pour sa part, le lien entre l’impôt, les recettes budgétaires, le niveau d’endettement et les services sociaux. Les débats, avance-t-elle, sont davantage focalisés sur les dépenses publiques que sur les recettes budgétaires. Dans un système néolibéral, sous couvert de compétitivité, la tendance est à la baisse des impôts. « On a renoncé à 65 milliards d’euros dans les dérogations de taxation, 34 milliards d’euros dans les programmes de promotion de l’emploi et on compte 19 milliards d’euros en moins dans l’impôt sur les revenus », estime-t-elle. Cette fuite des recettes induit inéluctablement la révision à la baisse des dépenses sociales et recourt à l’endettement pour financer l’éventuel déficit budgétaire. Pourtant, avec un système fiscal vertueux, confie-t-elle, on aurait de moins en moins besoin de passer par les bailleurs de fonds. L’un des slogans accusateurs affichés lors de leurs manifestations, rappelle-t-elle, est : « Stop aux paradis fiscaux ».

Réagissant à ce slogan, le modérateur de la réunion qui vient de la Belgique, l’un des paradis fiscaux, ironise : « Des acteurs belges en France ça fait rire, mais les acteurs français en Belgique ça ne nous fait pas rire », faisant, ainsi, allusion aux gros revenus qui fuient les impôts. Son compatriote, Daniel, constate que dans sa petite ville de moins de 100 mille habitants, Verviers, le niveau d’endettement s’élève à 10% du budget, l’équivalent des dépenses en santé.

Dans son allocution, il a mis l’accent sur la coordination entre les pays du Nord et ceux du Sud, victimes depuis longtemps des corollaires des mécanismes de la dette.
Selon le syndicaliste sénégalais, Abdullay, les programmes d’ajustement structuraux imposés aux pays du Sud dans les années 80 se poursuivent sous d’autres formes et d’autres dénominations. L’austérité est l’une des formes les plus présentes ces derniers temps en Europe. Pour son pays, le Sénégal, la dette a doublé en dix ans contre la privatisation des services vitaux, à l’instar de l’eau et de l’électricité. Mais les infrastructures et les services sociaux n’ont pas évolué au même rythme. « La pression des syndicats a freiné le rythme de privatisation », a-t-il rappelé.

Toutefois, la question reste posée : les syndicats pourraient-ils exiger un audit citoyen et s’opposer au paiement des dettes odieuses ?

Source :
http://www.lapresse.tn/28032013/64801/mobilisation-syndicale-pour-laudit-citoyen.html

Tunisie/FSM : L’Islam politique à l’épreuve du pouvoir

Chiraz Kefi

L’islam politique à l’épreuve du pouvoir, tel est le thème de la conférence organisée mercredi après-midi par l’association UNI*T, dans le cadre du Forum Social Mondial, et qui a réuni Mounir Chafik, intellectuel palestinien et coordinateur du Congrès National Islamique, Stephane Lacroix universitaire, enseignant à l’IEP de Paris et spécialiste des mouvements salafistes, Ameur Laaridh, président démissionnaire du Bureau Politique du mouvement Ennahdha, et la journaliste et écrivaine libanaise, Nahla Chahal.

Selon Mounir Chafik, toutes les critiques faites au capitalisme et au néolibéralisme durant les 20 dernières années sont légitimes, regrettant toutefois l’absence d’une alternative au capitalisme qu’on pointe du doigt, ni la de la part de la gauche ni de la part des islamistes. "D’ailleurs, j’ai questionné ceux qui critiquent les islamistes et leur mode de gouvernance pour savoir s’ils avaient une alternative aux échanges et relations entretenues avec la Banque mondiale, le FMI et tous les organismes et pays néolibéraux, et aucun n’avait de vision claire...ils préconisaient juste de mieux négocier, c’est comme si c’était plus une affaire de doigté plutôt qu’une affaire de vision", avait-il dit.

Nahla Chahla a pour sa part exprimé son souhait de voir un jour émerger un islam politique qui soit du côté des pauvres et qui défend la cause sociale juste. "Nous avons le Hezbollah au Liban qui a combattu plusieurs fois Israël et qui a remporté plusieurs batailles, mais le Hezbollah demeure un parti conservateur néolibéral...Et pour revenir au monde arabe, personne n’était prêt pour gouverner après les révolutions, et la priorité était comment arriver au pouvoir et non pas comment sortir de la crise. Je pense que le problème essentiel était là. La question est maintenant quel islam au pouvoir ? Car l’islam tel qu’il existe maintenant n’a aucun problème à traiter avec les forces capitalistes et néolibérales comme c’est le cas de la Turquie ... Le combat n’est pas autour de l’identité, mais autour des programmes proposés ; quel islamisme et quelle gauche et quel est leur rapport au capitalisme, ce sont là les vraies questions que l’on devrait se poser. Et pour savoir quel islam et quelle gauche nous allons avoir, nous avons besoin de programmes clairs. ", a-t-elle expliqué, en donnant l’exemple du Yemen qui est en train de plancher sur des solutions pour sortir de la crise au lieu de vouloir s’accaparer le pouvoir, mais en consentant des alliances les plus larges possibles pour trouver une solution, selon Nahla Chahal.

L’ex-chef du bureau politique d’Ennahdha a pour sa part fait l’éloge de l’islam politique qui est, selon lui, un défenseur des libertés dont a été privé son parti pendant plusieurs dizaines d’années. "Ceux qui prétendent que les révolutions arabes sont l’œuvre du sionisme sont contre la liberté, et méprisent les capacités de ces peuples qui ont mené les révolutions... Nous sommes actuellement dans une situation difficile où le taux de croissance est négatf, où il y a un problème de chômage et où des régions comme Kasserine, Sidi Bouzid, et même des quartiers de Tunis sont marginalisés...En Tunisie nous avons choisi d’organiser des élections pour rentrer dans des réformes et changements en profondeur...la Tunisie ne dispose pas de richesses naturelles, mais de capital humain, d’intelligence, que nous voulons mettre au service de tous les secteurs d’activités pour impulser le développement...", a-t-il souligné.

Il a insisté que l’objectif premier de son parti était le développement "mais le développement a besoin de stabilité, et comme l’histoire de l’œuf et de la poule, la stabilité a besoin de développement...car beaucoup de manifestations qui ont lieu partout en Tunisie sont animés par le besoin de développement, ce qui est légitime", a-t-il estimé, ajoutant que son parti a choisi la stratégie de la coalition "pour éviter la polarisation, la confrontation entre islamistes et laïcs, nationalistes et islamistes ou nationalistes et laïcs...nous nous sommes alliés à des partis de différentes orientations et nous sommes ouverts pour élargir cette coalition...nous sommes actuellement en train d’élaborer une constitution pour tous, sans aucune forme de discrimination entre les citoyens tunisiens, quelque soit leur religion, leur couleur ou leur origine". Ameur Laaridh s’est également dit pour la protection des libertés individuelles et l’application de la loi contre tout recours à la violence, "car nous voulons préserver le caractère modéré de notre société, préserver ses acquis comme le code du statut personnel, et son aspect pacifiste...", a-t-il dit, apportant son soutien au forum social mondial, en exprimant son refus de toute forme "d’hégémonie impérialiste ou colonialiste".

Stephane Lacroix a, pour sa part, évoqué la question du salafisme qui selon lui est un mouvement fondamentaliste religieux qui depuis son apparition à la péninsule arabique au 18eme siècle, était un mouvement social. En Egypte, les salafistes ont démarré leurs activités dans les années 70 mais ne faisaient pas de politique et refusaient d’en faire, jusqu’après la révolution où les salafistes ont décidé de se présenter aux élections. "Les frères musulmans apparaissaient comme un peu trop à droite, un peu embourgeoisés pour représenter le peuple. Les salafistes ont joué cette carte là et apparaissaient alors plus proches des attentes du peuple, c’est pourquoi ils ont obtenu 25% des sièges au parlement. Beaucoup de gens ont voté pour eux non pas pour des raisons politiques mais sociales. On parle ici du parti Nour, le principal parti salafiste, qui a fini par se scinder en deux il y a trois mois. une partie a crée Hezb El Watan qui a décidé de séparer le discours politique du discours religieux...Mais même les plus fondamentalistes d’entre eux ont été rattrapés par la réalité politique et dialoguent avec les laïcs contre les frères musulmans...et font même de la politique politicienne", dit-il pour rappeler qu’il existe désormais tellement de partis aux références islamiques, que plus personne ne peut prétendre avoir le monopole de l’islam.

Source :
http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie/fsm-l-islam-politique-a-l-epreuve-du-pouvoir/id-menu-325.html

FSM - Assemblée des Femmes

CADTM-Zin TV

Vidéo sur l’Assemblée des Femmes qui s’est déroulée lors du Forum Social Mondial 2013 à Tunis.

http://www.youtube.com/watch?v=zu1saX55l4U&feature=player_embedded