29 janvier 2015
Il peut sembler étonnant qu’une élection dans un petit pays de moins de 12 millions d’habitant-e-s puisse susciter une si grande inquiétude dans les ministères, de Berlin à Paris, ainsi qu’au QG de l’Union européenne à Bruxelles. Mais, comme l’écrivait le vieux Lénine, la solidité de la chaîne impérialiste se mesure à celle de son maillon le plus faible, et la Grèce répond certainement à cette définition.
Pourquoi tant d’intérêt pour les élections grecques ?
La crise en Grèce a émergé suite à la panique financière d’octobre 2008, quand le gouvernement n’a plus été en mesure d’honorer le service de sa dette. La Commission européenne, bras exécutif de l’UE, est alors entrée en jeu, avec la Banque centrale européenne (...)
, 3 mars 2014
Les forces armées russes ont pris le contrôle militaire de la péninsule de Crimée, créant la menace d’une escalade vers une guerre qui pourrait déchirer l’Ukraine et tourner au conflit ouvert entre superpuissances mondiales.
La prise de contrôle de la Crimée a été la riposte du président russe Vladimir Poutine à la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. L’homme fort du régime pro-russe et le symbole de la corruption a fui la capitale Kiev le 21 février après les combats meurtriers entre la police anti-émeutes de son régime et les combattants défendant le soulèvement populaire qui avait, depuis novembre, son centre sur la place Maidan de Kiev.
La chute de Ianoukovitch et le triomphe du mouvement (...)
, 22 décembre 2013
L’Ukraine vient de connaître un mois de manifestations de masse, principalement dans la capitale Kiev mais aussi dans plusieurs autres grandes villes du pays. Cette vague d’opposition est le produit tout à la fois d’une crise économique profonde, d’un mécontentement populaire face à un gouvernement autoritaire et d’un désir généralisé d’échapper une fois pour toutes aux pressions impériales de la Russie. Mais les choses sont loin d’être simples. D’une part, les partis et les personnalités qui apparaissent comme leaders des manifestations anti-gouvernementales sont pour la plupart des conservateurs de centre-droit, de droite et même d’extrême-droite (dans le cas du parti Svoboda). Et, d’autre part, les (...)
5 décembre 2012
L’Egypte traverse l’une de ses plus grandes crises politiques depuis la révolution de 2011, qui avait renversé le dictateur Hosni Moubarak. Le 27 novembre, plus de 100.000 personnes ont manifesté sur la Place Tahrir contre la tentative du président Mohammed Morsi de s’octroyer des pouvoirs quasi dictatoriaux. Le 4 décembre, plusieurs milliers de manifestants, aux cris de « Morsi dégage » et « Le peuple veut la chute du régime », ont encerclé le palais présidentiel et fait reculer la police anti-émeute, forçant Morsi à le quitter précipitamment. Malgré des conditions a priori favorables pour lui, il n’est donc pas certain que la manœuvre du leader des Frères Musulmans soit en passe de réussir : elle peut au (...)