, 30 juin 2013
Pour justifier le récent coup de force audiovisuel, un responsable du parti de la droite a benoîtement déclaré que c’était nécessaire, car les chaînes publiques ne soutenaient pas le gouvernement et qu’en plus, si la mesure avait été discutée au Parlement, celle-ci aurait pu être recalée... Aveu accablant qui indique l’urgence d’une bataille pour la démocratie, dans le pays qui en inventa le principe.
Le ministre Kedikoglou, celui-là même qui a annoncé la fermeture de ERT, qui a dénoncé la radio-télé publique comme un repaire de passe-droits, y fut lui-même engagé sans aucun concours, puis envoyé pendant deux ans en formation à CNN pour, à son retour, très vite négocier son passage vers la télé privée. (...)
, 15 juin 2013
Tout le monde le dit, en Grèce et hors les frontières : la décision sauvage du premier ministre Samaras d’annoncer mardi 10 juin à midi la fermeture du service audio-visuel public ERT pour le soir-même est ahurissante et demande bien sûr des explications… Et une riposte massive !
En tout dernier lieu on en revient à cette incroyable évidence : donner en pâture à la troïka, en visite de contrôle ces jours-ci en Grèce, 2.000 suppressions d’emploi réclamées comme preuve immédiate de l’efficacité gouvernementale à concrétiser le plan exigé de licenciement des dizaines de milliers de fonctionnaires. Samaras licencie aujourd’hui 2.670 travailleurEs et promet de recréer une chaîne publique de 600 employéEs. Voilà (...)
, , 13 mai 2013
Le gouvernement grec a remis ce lundi un ordre de « mobilisation civile » à tous les professeurs de l’enseignement secondaire avec lequel il interdit la grève dans ce secteur. Les enseignants ont demandé le soutien des deux principaux syndicats afin de pouvoir la mener à bien.
Le conflit ouvert entre le gouvernement et les enseignants s’est durci ce week-end avec la décision de l’exécutif d’empêcher à tout prix une grève enseignante prévue pendant les examens nationaux des étudiants de la fin du secondaire pour leur entrée à l’université.
Le Premier ministre Antonis Samaras a signé un décret ce samedi après midi par lequel il ordonne la « mobilisation civile » des enseignants du secondaire, ce qui (...)
, , , , 6 janvier 2013
La Coalition de la gauche radicale, connue sous le nom de Syriza, a créé un choc en Grèce et à l’échelle internationale quand, au printemps dernier, elle est à deux reprises passée à quelques points d’une victoire dans les élections nationales. Syriza proposait une alternative à l’austérité drastique défendue par l’establishment de la politique et de l’économie grecques avec, derrière lui, les dirigeants européens. Au début du mois de décembre, Syriza a tenu une conférence de délégués élus, premier pas d’un processus visant à constituer une organisation plus unifiée. La coalition est actuellement composée d’une douzaine d’organisations de gauche, allant du socialisme révolutionnaire au réformisme radical, ainsi que (...)
, 14 septembre 2012
Depuis le début du printemps, le recul des luttes a été l’élément marquant. Celles-ci n’ont pas été vaincues — on se rappelle que malgré l’accumulation progressive des mesures antisociales catastrophiques pour les travailleurs et leurs familles, la participation aux journées de grève générale s’est toujours maintenue à un niveau remarquable. Mais l’attente d’une solution politique a produit son effet : l’idée de voter contre les responsables du mémorandum et de la politique anti-ouvrière et de pouvoir de cette manière obtenir ce que les mobilisations n’ont pu arracher. En même temps des luttes importantes ont continué ou continuent, comme dans les hôpitaux, la sidérurgie et dans la presse.
Les (...)