, 22 juillet 2015
Le dernier accord convenu entre le gouvernement de Syriza et les créanciers a choqué une grande partie de la gauche qui a suivi les événements en Grèce. Cet événement semble marquer la fin d’un cycle politique.
Dans cette interview donnée pour le site Jacobin par Sebastian Budgen, Stathis Kouvelakis, un des membres dirigeants de la Plate-forme de Gauche de Syriza, couvre les derniers événements, les théories qui se sont confirmées ou pas, et les prochaines étapes qui attendent l’aile gauche de Syriza.
Kouvelakis saisit ici l’occasion pour réfléchir de manière plus large sur le bilan de la stratégie de la Plate-forme de Gauche, sur ce qui aurait pu être fait différemment, et sur les perspectives pour une (...)
7 juillet 2015
Certains ont comparé la victoire du « Oxi » au référendum grec du 5 juillet à la victoire de Pyrrhus, en ce sens que, même si le camp anti-austérité a gagné la bataille, il est condamné à perdre la guerre, étranglé par d’insurmontables difficultés financières dues au manque de trésorerie. D’autres ont suggéré une ressemblance avec la bataille des Thermopyles en 480 avant JC, lorsque trois cent courageux spartiates ont combattu l’armée perse et ont perdu. Selon moi, la meilleure comparaison serait à faire avec la bataille de Marathon.
En 490 avant JC, alors qu’elle n’était pas parvenue à convaincre les autres villes, et surtout Sparte, de l’importance d’une unité contre la menace que représentait l’invasion (...)
28 février 2015
Au lendemain de l’accord entre la Grèce et l’Union européenne, prolongeant le programme d’aide en échange de la poursuite des « réformes structurelles », c’est tout le projet anti-austéritaire de Syriza qui se retrouve compromis. Stathis Kouvelakis, membre du comité central de Syriza et professeur de philosophie politique au King’s College de Londres, revient sur les événements qui ont jalonné le premier mois de Syriza au gouvernement, les mesures prises par le gouvernement, le contenu de l’accord avec l’UE et les perspectives pour un avenir désormais plombé par cet accord. (Avanti)
Symboliquement, que représente la victoire de Syriza ?
La victoire de Syriza représente un tournant historique. C’est la (...)
27 février 2015
L’accord signé entre la Grèce et l’Union européenne divise profondément la gauche grecque. La majorité de Syriza, solidaire du gouvernement d’Alexis Tsipras, pense qu’il n’y avait pas moyen d’obtenir mieux et voit dans cet accord un moyen « de gagner du temps et de l’espace » qui ne compromet pas les projets de sortie de l’austérité, même s’il en ralentira le tempo.
D’autres, dans l’aile gauche de Syriza comme dans les petites organisations qui se situent à gauche de Syriza, y voient une capitulation et l’acceptation d’un cadre qui va empêcher toute lutte réelle contre l’austérité et même la perspective, plus limitée et plus immédiate, de mettre fin à la « crise humanitaire ».
Dans les prochains jours, Avanti (...)
23 février 2015
Parfois la lecture de la presse offre de véritables petites perles cachées au fond des articles les plus improbables. Les journaux de ce 20 février contiennent deux joyaux que nous devons à feu Jean-Luc Dehaene, dit le Taureau de Vilvorde, et à Elio Di Rupo, dit l’Empereur de Mons.
L’important, c’est l’impression
Dans son édito du jour pour Le Soir, Béatrice Delvaux évoque la situation difficile du CD&V au sein du gouvernement Michel. Sur une liste de sujets qui s’allonge de jour en jour – le déploiement des militaires en rue, la concertation sociale, le saut d’index sur les salaires, la suppression de l’exemption pour raisons familiales des chômeurs,… - ce parti supporte de plus en plus mal la (...)
, 23 février 2015
Après trois semaines de discussions tendues, le gouvernement grec et l’Eurogroupe ont signé un accord qui prévoit, sous conditions strictes, une prolongation de quatre mois de l’aide financière accordée à la Grèce. Ce lundi, Tsipras et son gouvernement doivent présenter un plan de mesures destinées à satisfaire les exigences européennes. Ces mesures seront-elles compatibles avec les engagements de Syriza de mettre fin à la politique d’austérité ? Et si oui, l’Union européenne les acceptera-t-elle ou dénoncera-t-elle l’accord signé vendredi ? On le saura très vite.
Mais l’aile gauche de Syriza s’inquiète du compromis passé par l’UE. Nous publions deux textes qui illustrent cette méfiance et préconisent une (...)
, 23 février 2015
Mercredi 18 février a eu lieu l’élection du nouveau président de la république – c’est l’échec de cette élection sous l’ancien parlement en décembre dernier qui avait mené aux élections de janvier et au succès de Syriza.
On aurait pu s’attendre à ce que le parti dominant propose son propre candidat. Mais le petit parti des Grecs Indépendants, qui est associé à Syriza dans le nouveau gouvernement, a déclaré très nettement qu’il n’accepterait pas un président issu des rangs de Syriza.
Un premier candidat choisi par Alexis Tsipras - le commissaire européen Dimitris Avramopoulos - a été retiré étant donné la forte opposition de la « Plateforme de Gauche » qui regroupe l’aile gauche au sein de Syriza. Utilisant une (...)
20 février 2015
Manuel Valls a lancé le grand mot. Il y a des courants régressifs et sectaires, se réclamant de l’Islam, et qui portent un projet totalitaire, violent et meurtrier. Cela devrait suffire à justifier le syntagme d’islamo-fascisme. Il ne va pourtant pas de soi, pour deux raisons au moins, qui tiennent à l’inadaptation des deux mots qui le composent.
La première partie de ce syntagme prend comme acquis que ces courants relèveraient de l’Islam. Mais ce n’est pas parce que ses protagonistes le disent qu’on doit les croire sur parole et épouser leur point de vue. Lorsque les attentats de Paris sont condamnés par des courants aussi peu susceptibles d’être tenu pour représentant un « Islam modéré » que le (...)
14 février 2015
Décidément depuis la victoire de Syriza aux élections grecques le temps politique s’accélère au point où il est difficile pour les commentateurs en Grèce et à l’étranger de suivre le rythme.
Après la constitution du gouvernent réussie, c’est le vice-premier ministre expérimenté Yannis Dragasakis qui coordonne les opérations sur le front intérieur. Tsipras lui s’est tourné vers l’étranger et la délicate négociation qui l’attend avec les créanciers de la Grèce. Cette négociation a pris une tournure dramatique suite au coup de force de la BCE [1].
Des ministres décontractés et une présidente du Parlement motivée
Zoé Konstantopoulou, juriste de formation et députée depuis 2012, a été élue présidente du Parlement (...)
, 13 février 2015
Le gouvernement de gauche est lancé sur une trajectoire de collision avec les dirigeants de l’Union européenne du fait de l’engagement de la Coalition de la Gauche radicale (SYRIZA) à mettre fin aux mesures d’austérité drastiques imposées par les Memorandums négociés avec l’Union européenne (UE).
SYRIZA a remporté une grande victoire à l’occasion des élections du 25 janvier, parce qu’elle a promis une alternative à la crise économique et sociale catastrophique que la Grèce endure depuis plus de cinq ans. Mais, alors que le gouvernement du premier ministre Alexis Tsipras n’a encore que deux semaines, l’élite politique et financière de l’Europe au grand complet, d’Angela Merkel et Wolfgang Schäuble à Mario (...)